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Partir en PVT en Nouvelle Zélande était un projet de longue date. J’ai découvert ce concept de visa vacances travail alors que j’étais encore étudiante en 2011. Mon objectif à l’époque était de partir découvrir l’Australie afin d’améliorer mon anglais et de gagner des sous (beaucoup de personnes me disaient que c’était un vrai eldorado …).
La Nouvelle Zélande était donc toujours restée dans un coin de ma tête. Ce pays dont j’ai d’abord découvert les paysages à travers les films du Seigneur des Anneaux semblait propice au voyage nature et sportif. Mais lorsque j’étais étudiante je n’étais pas très sportive, il faut le reconnaître !
C’est en 2019 que mon envie de partir découvrir ces îles est donc revenue de plus belle. C’était décidé après mon voyage au Canada, je partirai en PVT en Nouvelle Zélande pour un an …
Et puis finalement rien ne s’est passé comme prévu. Dans cet article je vais vous raconter pourquoi partir en PVT au pays des Kiwi a été l’une des plus belles expériences de ma jeune vie d’apprentie aventurière.
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Pourquoi j’ai décidé de partir en PVT en Nouvelle Zélande
Après avoir passé deux ans dans le sud de la France avec un mode de vie plus sédentaire, je bouillonnais d’envie de repartir à l’aventure. Nous avons donc pris la direction de la Patagonie pour marcher plusieurs mois dans la Cordillère des Andes. Et puis ensuite, nous avons eu l’opportunité d’aller au Canada durant 5 mois.
Pourquoi alors ne pas réaliser ce rêve de longue date en poursuivant l’aventure par un PVT en Nouvelle Zélande ?
En partant en Nouvelle Zélande, je ne connaissais rien sur le pays excepté le fait qu’il y avait des randonnées très connues à faire : les Great Walks
Je suis donc arrivée là-bas avec la ferme intention de faire toutes les Great Walks. Finalement au gré des rencontres et des recherches sur le net, je me suis vite aperçue que les Great Walks ne représentaient qu’une infime partie de ce que la Nouvelle Zélande avait à offrir en termes d’aventure et de randonnée. Ce pays allait se révéler être un parfait terrain de jeu pour les marcheurs un peu fous que nous sommes.
J’avais découvert bien avant mon arrivée, l’existence d’un trail longue distance : le Te Araroa. Une longue randonnée qui traverse les deux îles sur plus de 3000 kilomètres. L’idée avait commencé à germer dans ma tête quand je me suis retrouvée seule au Canada.
C’est en octobre 2020, en pleine crise sanitaire mondiale que nous partons dans cette aventure sur l’île du sud, la partie la plus sauvage
Qu’est ce que la Nouvelle-Zélande m’a apporté ?
Le PVT en Nouvelle Zélande m’a fait grandir
Ce PVT n’a pas été le premier car je suis partie pour la première fois avec ce type de visa en 2012 en Australie ! Je suis d’ailleurs partie près de 2 ans au total en Australie mais j’étais plus jeune, moins sûre de moi et mes passions étaient moins claires. J’ai appris beaucoup de ces voyages mais cette expérience en Nouvelle Zélande m’a réellement fait grandir. En Nouvelle-Zélande, j’ai pris un peu plus confiance.
Tout d’abord d’un point de vue “sportif”, je peux le dire : la Nouvelle-Zélande m’a rendue plus endurante et plus forte. Mes goûts pour la randonnée (déjà bien affirmés) et l’escalade se sont encore plus décuplés. J’ai pu marcher dans des endroits isolés et sauvages, sur des sentiers quasi inexistants. Je suis devenue clairement plus endurante et avec le pied plus sûr. Évidemment, je ne suis pas aussi à l’aise qu’un bouquetin dans sa montagne mais si je regarde le chemin, mon chemin parcouru et bien je peux être fière !
J’ai goûté un peu plus à l’alpinisme. C’était dur. Ma confiance était proche de zéro. Cela m’a permis de comprendre que pour cette pratique, il me fallait partir de tout en bas et être humble, apprendre les bases en étant encadrée pour pratiquer sereinement et en sécurité.
Et enfin, j’ai réussi à apprivoiser mes peurs en escalade. Cette discipline dans laquelle je n’ai cessé de m’entêter mais qui provoquait en moi parfois (souvent) de gros moments de panique, de colère. Un jour j’adorais et le lendemain, j’étais tétanisée. Et puis, les choses ont bien changé depuis un an. Les appréhensions sont toujours là (tomber fait toujours un peu peur) mais je prends surtout du plaisir, je vois mes progrès, j’arrête de me comparer et je grimpe juste pour moi.
D’un point de vue plus “introspectif”, je me sens tout simplement un peu plus épanouie et mieux dans mes baskets. Est-ce lié à ce PVT en Nouvelle-Zélande ou tout simplement car je vieillis, je ne sais pas mais dans tous les cas c’est agréable.
J’ai fait de très belles rencontres durant mon PVT en Nouvelle Zélande
Le voyage est souvent vecteur de rencontres. C’est d’ailleurs au Cambodge que j’ai rencontré Thomas il y a bientôt 8 ans !
De nature assez introvertie, j’ai toujours privilégié la qualité à la quantité dans mes relations amicales et j’ai parfois eu du mal à créer de vrais liens en voyage car les rencontres sont souvent éphémères.
Mais vivre la période covid en Nouvelle-Zélande nous a permis de rester plus longtemps et de créer de belles relations.
Tout d’abord j’ai envi de parler de nos rencontres avec les kiwis (les néo zélandais). Il y a la rencontre de Chris et sa famille à Rangiroa. Cette rencontre a eu lieu au tout début de notre PVT en décembre 2019 grâce au site HelpX.
Cette mamie nous contacte pour que l’on vienne passer quelques semaines dans sa ferme pour s’occuper des chevaux … Une opportunité rêvée que nous avons saisi sans se poser trop de questions. Finalement ces deux semaines de fin 2019 marquent le début d’une belle amitié.
Pendant nos deux années en Nouvelle Zélande, nous passerons par la ferme à plusieurs reprises. Nous sommes même partis quelques jours pour un trek à cheval avec toute la famille. Une belle rencontre qui restera gravée dans nos cœurs.
Notre deuxième rencontre coup de cœur en Nouvelle Zélande, elle a eu lieu au travail dans les pins … Nous travaillons pour une entreprise familiale dévouée et généreuse. Chelsie, en partie, nous aura donné envie de revenir travailler pour une seconde saison dans les pins.
Et puis comment ne pas parler de tous ces voyageurs formidables rencontrés pendant nos saisons dans les cerises ou les pins ! Des collègues de travail partageant les mêmes passions qui sont devenus de vrais amis (et pour certains nos colocs !)
J’ai vécu des expérience dans la nature unique
L’île du sud de la Nouvelle-Zélande aura marqué mon esprit par sa rudesse et son côté sauvage. Bien qu’ayant eu le privilège de marcher dans pleins d’endroits différents dans le monde entier, les sentiers de randonnée en Nouvelle Zélande garderont une place très spéciale.
La première randonnée marquante lors de ce PVT est le Five Passes. Une petite randonnée que l’on pensait assez facile sur le papier : à peine 60 km
Nous faisons une première tentative à deux à la période de Noël 2019. La météo est exécrable et nous nous perdons au bout de quelques heures de marche. Nous avons bien une trace GPS mais dans la vraie vie, impossible de voir les marquages ou quelconque chemin. Nous n’avons pas assez de nourriture pour continuer à ce rythme alors nous décidons de faire demi tour.
On se dit alors qu’il faudra retenter notre chance car c’est très rare pour nous de ne pas aller au bout d’une randonnée !
On tente notre chance en bonne compagnie quelques semaines plus tard. Nous sommes passés par tous les états émotionnels (surtout Claire et moi haha) mais cette aventure restera gravée à jamais.Traverser des rivières agitées et marcher des heures dans la forêt pour retrouver un semblant de chemin étaient notre quotidien. Nous passons une nuit dans la tempête contraint de démonter la tente et d’aller s’abriter sous un gros rocher … Bref un condensé d’aventures que seule la Nouvelle-Zélande peut offrir.
Thomas expérimente encore plus la rudesse de ces terres lors de son parcours de 10 jours vers Olivine Ice Plateau en février 2022.
En plus de toutes les merveilleuses randonnées que nous avons faites aux quatres coins de l’île du sud, le Te Araroa restera aussi dans le top de mes moments en Nouvelle-Zélande. Nous sommes partis le 1er octobre 2020, au début du printemps pour traverser l’île du sud sur près de 1300 km. Nous étions les premiers de la saison et nous avons eu le droit à la neige, aux rivières déchaînées et aux chemins en friche.
J’ai gagné de l’argent
En plus des aspects rencontre et nature, le PVT en Nouvelle-Zélande m’aura permis de renflouer les caisses !
Je suis arrivée avec à peine 3000€ sur mon compte et je suis repartie avec près de 10 000€ et il faut dire que je ne me suis pas privée pendant ces deux ans de voyage.
Sa voisine l’Australie est considérée comme un eldorado pour faire de l’argent (du moins, c’était le cas il y a 10 ans quand je suis partie là-bas). En arrivant en Nouvelle-Zélande on m’avait donc prévenu que la vie était chère et que les salaires étaient assez bas.
Encore une fois, plutôt bon timing pour nous, car le salaire minimum a fait un bond lors de notre arrivée et nous avons privilégié les boulots payés au rendement.
Cela ne plaît pas à tout le monde, mais il faut avouer que nous avons été bons à ce petit jeu de l’argent. Les cerises et les pins n’ont plus de secret pour nous ou presque.
Pour en savoir plus sur ces boulots, j’ai écrit un article plus détaillé sur “comment j’ai financé ma vie en Nouvelle-Zélande”.
CONCLUSION : Bilan de mon PVT en Nouvelle-Zélande
Je me souviens de ce jeune homme en stop qui nous avait demandé quelles avaient été nos mauvaises expériences en Nouvelle Zélande.
Ni l’un ni l’autre n’avons su quoi répondre. La vie a été douce pour nous pendant ces deux années. Nous avons eu de la chance de vivre librement alors que le monde entier était confiné. Deux années de liberté à vivre sur les routes et à explorer à pied des vallées sauvages. Deux années aussi parfois difficiles à deux mais de bons souvenirs partagés quoi qu’il arrive.
Ce PVT en Nouvelle Zélande représente donc un temps fort dans ma vie et je dois bien avouer qu’il m’est encore difficile de me replonger dans les photos de cette période sans avoir envie de verser une petite larme !
Chaque personne a vécu ou vivra son PVT différemment mais dans tous les cas c’est une expérience qui fait grandir sur bien des aspects.
